Apres les fetes de Noel bien arrosees (pour des cyclistes sevres comme nous), nous avons quitte Kep et son bord de mer pour rejoindre la capitale.
En s'enfoncant dans les terres, nous nous sommes regales du spectacle qu'offrent a cette epoque les rizieres et les villages eparpilles en ilots.
C'est en ce moment la recolte du riz, une saison pleine d'effervescence. Alors qu'au milieu des rizieres, des groupes de femmes (pour la majorite) ramassent les epis au rythme de leurs faucilles, d'autres battent puis font secher les grains sur le bitume de la route.
Au beau millieu de ces etendues plates surgissent d'étonnants ''pains de sucre'', petites montagnes rappelant certaines images de la baie d'Ha Long.
On a pris l'habitude de s'arreter dormir dans les temples, lieux sacres mais aussi lieux d'accueil pour bon nombre de jeunes des campagnes sans moyens et desirant etudier.
On y trouve donc la plupart du temps quelqu'un pour echanger quelques mots d' anglais et etonnement le niveau des jeunes ici est assez bon.
Voila cinq jours que nous sommes a Phnom Penh, juste le temps de reparer les velos (merci Alexandr'O), obtenir le visa du Laos, perdre du temps dans les ambassades et retrouver un peu de ''french touch'' (baguette, pains aux raisins, lecture au centre culturel francais, et tout simplement la langue de Moliere parlee ici par de nombreux expatries et touristes).
D'ailleur on a decouvert ici une face plus sombre du pays ou il est toujours aussi scandalisant de voir de vieux ''blancs'' accompagnes de jeunes locales...
Et que dire de la corruption! Si on a pu echapper a une amende de gendarmes verreux, on a du debourser quelques dollars pour recuperer la jante a la poste principale...
Cette ville, tres bruyante embouteillee plus par les motos que par les voitures est une fourmilliere humaine en pleine expension.
La nuit ses trottoirs servent de dortoir aux plus demunis sous leurs moustiquaires ou dans leurs hamacs. La misere est bien presente...
Nous avons visite le triste musee Tuol Cheng ou ex-prison S-21, un incontournable de l'histoire du pays.
En 1975, lorsque les Khmers rouges se sont empares de Phonm Penh, ils ont transforme un lycee en prison et lieu de torture ou a transite quelques milliers de Cambodgiens (toutes couches sociales confondues) avant d'etre massacres dans des camps voisins.
Autant dire qu'on n'en est pas sortis euphoriques....
Ce soir c'est le reveillon que nous allons feter avec Benjamin et Emilie nos deux acolytes cyclistes. Leur site: a-tour-de-roues.fr
Demain, on quitte enfin la ville, direction les fameux temples d'Angkor a l'ouest du pays soit quelques jours de velo qu'on attend impatiemment.
Avec 6 heures d'avance sur vous, BONNE ANNEE A TOUS!!!!!!!
Gros bisous et rendez vous en 2011!!!!!!
Luc et Ingrid