Le ''petit Paris''

Voila comment on nous avait presente Stepanakert, la capitale de la republique du Haut Karabagh.

En fait nous avons ete quelque peu decus en arrivant dans cette ville quelconque par un jour grisonnant.

Par contre, ces quelques jours ont etes forts en rencontres a commence par l'unique famille de francais expatries ici. On a pu ainsi apprendre beaucoup sur la guerre recente du Haut Karabagh qui a pris fin en 1994.

Auparavant Armeniens et Azeris cohabitaient dans ce petit territoire lorsqu'en 1988, l'Azerbaijan envoie des troupes au Karabagh qui revendique son independance.

De nombreux impacts de balles, des villages completement detruits, des filets anti-helicopteres et la presence de mines temoignent de ce conflit somme toute assez recent.

Nous avons passe une journee forte en emotions en compagnie d'un couple de francais, Eterie et son mari David, d'un couple de suisses Andreas et Monika et d'Ashot notre hote-taxi.

Parmis ces grands moments, Eterie, Armenienne revenue sur les terres de son enfance et David se faisant benir dans le monastere de Gandzasar.

Et puis, tous entasses dans la voiture, traversant ces villages desoles proches de la frontiere ou les habitants cohabitent avec l'armee encore tres presente, Ashot, ancien soldat nous demande de ne pas photographier ces murs et ces ruines cribles d'impacts par respect.

Le soir, tous attables, nous ecoutons religieusement Asho, infirme de guerre, portant des toasts a la paix et l'amitie entre les nations.

Plus tard, nous apprendrons que Stella sa femme a passe de nombreuses annees sur les routes, a se cacher dans les caves avec ses 3 enfants, fuyant les bombardements.

En fin de soiree, nous avions les larmes aux yeux lorqu'Ashot nous confiait qu'il y a de bons azeris comme il y a de mauvais armeniens, lui qui a perdu un frere aux combats.....

Bref, des journees bien intenses....moralement pour une fois!

Nous sommes revenus hier en Armenie sous un magnifique soleil d'automne pour visiter le monastere de Tatev relie depuis quelques jours par le plus grand telepherique du monde...constrastant quelque peu avec les paysans et leur ane en dessous.

Apres avoir du batailler toute la journee sur les prix des taxis, nous sommes heureux de reprendre les velos aujourd'hui (meme si ici il y a encore de l'essence!) direction la frontiere iranienne dans quelques jours.

On remet enfin les tee-shirts, pour longtemps esperons!

Bisous a tous et merci pour les commentaires.

A bientot

Luc et Ingrid